AMOS, troisième des petits prophètes selon l'ordre hébreu traditionnel et second selon l'ordre grec mais le plus ancien dans l'ordre chronologique, soit vers 750 avant Jésus-Christ. Il contient 9 chapitres et 146 versets.
D'humble origine, AMOS, dont le nom signifie "fardeau", était un berger de la tribu de Juda qui cultivait des sycomores (7,14). Envoyé par Dieu dans le royaume du Nord sous le règne de Jéroboam II (783-743) alors qu'il était originaire du royaume du Sud, pour prophétiser et annoncer des châtiments imminents, il fut expulsé d'Israël sous l'accusation de trahison, après un complot pour le faire taire.
Voici une découpe possible du livre :
À une époque où le luxe de quelques grands masque la pauvreté générale, AMOS, dans un style simple mais pittoresque et aux métaphores frappantes, condamne les comptes frauduleux, les jugements injustes, l'égoïsme des riches (6, 4-6), les injustices sociales au nom de Dieu, maître tout-puissant et défenseur de la justice, qui châtiera durement Israël aussi bien que les autres peuples. Dénonçant les illusions d'une nation qui a reçu davantage (l'élection du peuple d'Israël signifiant responsabilité et non privilège) mais qui n'a pas entendu les cris de la veuve et de l'orphelin, Amos, prophète de la justice, annonce la fin d'Israël et le jugement de Dieu : son châtiment sera plus grand que pour les autres nations.
Par son humilité (7,15), par sa méthode d'enseignement, par sa revendication de l'inspiration divine (l'expression "oracle de Dieu" apparaît quarante fois dans ce livre), par sa dénonciation de l'égoïsme, le prophète Amos a, en bien des domaines, ressemblé à Jésus-Christ.
Remarquons le premier emploi de l'expression "Jour de YHWH" en 5,18 et la première mention du salut pour "le reste " en 5,15.
Représentation iconographique : Amos en gardien de troupeau